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Cette première édition des Coupures de Lumière Crue a eu pour thème la fête foraine, mais il n'y avait ni manèges ni  sucreries.

A la place, nous avons invité les gens à pénétrer la mystérieuse Salle des Mots Perdus, où ils ont pu choisir un texte à trou suspendu, pour ensuite le compléter en piochant dans la boîte des mots qui s'étaient envolés. Ces textes nouvellement parés ont été lus à la criée par Culnégonde et Jozzéfine.

Puis Culnégonde est montée sur scène pour nous faire part de ses confidences de femme à barbe.

Pendant l'Interlude, vous pouviez tenter de gagner au chamboule-tout des poils de Culnégonde (ou un voyage sur la lune) , tandis que Jozéffine vous attendait dans la tente de la Voyante pour renifler votre avenir...

Enfin, Jozéffine a tenté de vendre son produit-miracle-qui-guérit-tout (seulement 587€ et 5 centimes, produit non remboursable soumis à conditions).

Vous pouviez aussi, en allant délester votre vessie des breuvages ingurgités, admirer notre Galerie des monstres, et piocher un souvenir de fête foraine.

Photographies : NicoToulouse

Galerie des monstres

Mi-homme mi-doudoune, armé de ses bâtons et de ses gros pieds, il part à l’assaut d’immenses cailloux, souvent très escarpés.
Son but ? Toujours plus haut, toujours plus froid. Il n’arrête jamais l’ascension, quitte à finir par se transformer en statue de glace, ou tout simplement y succomber.
Quand il arrive enfin au sommet, il peut planter fièrement son drapeau comme preuve de son exploit, et tout redescendre pour s’attaquer à un autre alpage de roche et de glace.
Personne n’a jamais vu son visage, mais la légende dit qu’il serait bicolore, ses lèvres et le contour de ses yeux à jamais blanchis par la neige.

Créature de la nuit, elle sait se rendre invisible et hante les loges et scènes de spectacle. Un troisième oeil lui pousse sur le front, lui permettant de voir dans l’obscurité lorsqu’elle grimpe sur de hauts tubes métalliques. Un peu comme Latour et Fell.
Elle vit dans un nid de câbles soigneusement enroulés, à l’abri des regards, et ne côtoie souvent que sa propre espèce, très grégaire. Il existe plusieurs familles : lumière, son, décors,
et tous travaillent en catimini, comme des petites fourmis.
Le jour, ses rêves sont peuplés de lumières scintillantes, de bières fraîches et d’outils reluisants.

Elle pratique la science occulte de la naturothérapie, fondée sur les processus naturels de guérison et les principes d’Hipopolypocrate.
Elle trouve remède à chaque problème, des verrues aux ronflements, en glissant des gousses d’ail sous l’oreiller ou des crevettes dans les narines.
Se nourrissant exclusivement de plantes magiques telles que des orties, des bulbes de lotus ou des graines de chia, elle possède des pouvoirs paranormaux que lui procure Gäia, déesse mère de la Terre : parler aux plantes et préparer dans son grand chaudron de chanvre
potions et remèdes qui redonneront la vue aux aveugles, feront marcher les tétraplégiques,et réveilleront les morts.

Savant littéraire et amateur de drogues dures, il est le seul à comprendre le langage codé et fortement complexe d’une pièce de théâtre. Lui seul, à la façon du Da Vinci Code, a le pouvoir de décrypter le message, toujours obscur et sybillin, de l’auteur.
Il communique avec des forces surnaturelles qui lui donnent le savoir et la clairvoyance. Il est l’âme damnée du metteur en scène, tapi dans l’ombre de ses pensées, grattant ses rêves et ses désirs.
Il est la petite voix dans sa tête qui l’empêche de s’égarer du sens profond du texte, se faisant ainsi l’ami des professeurs de littérature.

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