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[ Spectacle en cours en cours de  création ]

4.48 Psychose

Pulsion de vie & pulsion de mort

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Texte de Sarah Kane

Mis en scène par Clémentine Lapha

avec Isaure Amans, Mallory Duhamel et Clémentine Lapha

Mis en lumière par Mathilde Domarle

Une fête sans invités.

Quelques ballons, des paillettes et une corde.

Au cœur de cet univers étrange, une jeune femme sans nom. C'est décidé, à 4H48 elle ne parlera plus, ne respirera plus. Ou peut être que l'instinct de survie prendra le dessus ?

Imperceptiblement, on s’immisce alors dans son crâne et sous sa peau. On la voit se débattre dans une lutte viscérale, déchirée entre pulsion de vie & pulsion de mort.

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émotion

ressuscitée

Un homme sort de son terrier.

Parfois pour jouer.

Parfois les poches pleines de pilules, pour le goûter.

Et d’autres fois, il lui en fait baver. Mais pas trop hein, juste assez pour qu’elle le remarque.

4.48 Psychose est une pièce emblématique, écrite par Sarah Kane en 1999 et publiée à titre posthume en 2000.

 

Sarah Kane s’est suicidée à 28 ans. Cette pièce est considérée par beaucoup comme un dernier témoignage de son auteure, une autobiographie testamentaire.

 

Ce texte de théâtre écrit comme un poème graphique, sans personnage clairement défini, sans indications de lieu ou de temps, nous plonge dans les pensées fragmentées d’une personne dépressive et psychotique. Nous l’appellerons ELLE.

 

A première vue, plutôt lugubre. Et sans vous mentir, ça l’est un peu. Mais avec un brin d’auto-dérision, c’est tout de suite moins angoissant.

 

Car il serait indécent de ne la voir qu'au travers du prisme de sa maladie. Ce serait oublier l’humanité solaire de ce personnage, sa lucidité et sa dignité face à la souffrance, sa volonté de vivre malgré le monde dans lequel ELLE ne se reconnaît pas.

Ce n'était pas pour longtemps, je n'étais pas là pour longtemps. Mais en buvant un café bien noir bien amer je la retrouve cette odeur d'hôpital dans un nuage de vieux tabac et quelque chose me touche à l'endroit où ça sanglote encore et une blessure vieille de deux ans s'ouvre comme un cadavre et une honte depuis longtemps enterrée clame infecte putréfaction sa peine.

Votre vérité, vos mensonges, pas les miens.

4.48 psychose, Sarah Kane, éd. L'Arche, 2010, trad. Evelyne Pieiller

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